Íàïèñàíèå ïèñåì

1. L’introduction.
  Notre  époque  n'écrit  plus  ;   l'homme   moderne   préfère
téléphoner.  Cette double affirmation, souvent  entendue,  nous
paraît fort discutable. En réalité,  l'homme  de  notre  siècle
écrit presque autant de lettres que ses pères ;  seulement,  il
les fait plus courtes, plus précises et plus utiles.
  La grande époque des bavardages épistolaires est révolue.  Le
temps n 'est plus des Sévigné et des Voiture. La lettre moderne
a cessé d'être un « genre » littéraire un aimable  passe-temps.
Elle est devenue le meilleur et le plus  sûr  moyen  de  régler
courtoisement, de façon précise et tangible, tous les  rapports
sociaux, qu'il s'agisse de nos  obligations  amicales,  de  nos
relations d'affaires ou de notre correspondance officielle.
  Pour ceux que nous aimons, le téléphone ne remplacera  jamais
les lignes qu 'a tracées une main chère ; jamais, non plus, les
hommes  d'affaires  ne  se  contenteront   d'une   conversation
commerciale qui ne serait pas suivie d'une confirmation  écrite
; jamais, enfin, on ne pourra présenter une requête  importante
à quelque haute personnalité autrement que par lettre.
  Lettres  d'amour,  de  convenance  ou  d'amitié,  lettres  de
recommandation,  de  courtoisie  ou  d'affaires,   lettres   de
réclamation ou lettres de crédit — dans tous les domaines, quoi
qu 'on fasse, la lettre est reine, la lettre demeure.
  Beaucoup de personnes, même parmi  celles  qui  ont  reçu  de
l'instruction, se  trouvent  par-fois  fort  embarrassées  pour
écrire certaines lettres.
  Telle, qui  n'a  à  rédiger  ordinairement  que  des  lettres
commerciales, ne sait en quels termes formuler, par écrit,  une
déclaration de sentiments,  une  lettre  de  condoléances,  une
demande de protection.
  Telle autre, n'ayant jamais eu  à  correspondre  qu'avec  ses
parents ou des amis,  s'émeut  à  l'idée  d'écrire  une  lettre
d'affaires.
  Enfin, quelle que  soit  la  classe  sociale  à  laquelle  on
appartient, on doit, en  écrivant  à  des  personnages,  à  des
supérieurs, se conformer à  des  règles  imposées  par  l'usage
autant que par la bienséance, et que tout le monde  ne  connaît
pas.
  Il est cependant très important, quel que soit l'objet  d'une
lettre, de l'écrire de manière qu'elle donne  à  celui  qui  la
lira une opinion satisfaisante de  celui  qui  va  écrite.  Mal
tournée ou confuse, trop courte ou trop longue, trop  familière
ou trop solennelle, elle ira le plus souvent  à  l'encontre  de
son but : elle  pourra  indisposer  le  destinataire  et  faire
supposer chez son auteur des mobiles, des  sentiments  fâcheux,
une mauvaise éducation, etc...
  C'est que, pour écrire correctement et  de  manière  à  tenir
toujours son style au diapason du sujet  que  l'on  traite,  il
faut un « tour de main », une facilité  de  conception  qui  ne
s'acquièrent que par la pratique.  D'ailleurs  des  occupations
trop absorbantes, le manque  d'entraînement  intellectuel,  une
grande timidité, font souvent que même  l'on  n'écrit  pas  une
lettre nécessaire, faute de résolution pour « s'y mettre  »  et
faute de savoir comment la tourner.



  2. L’exposition :

  1.Style Epistolaire.
  On peut définir le style « la manière dont  chacun  s'exprime
en écrivant » : et, de même que l'on peut préjuger du caractère
d'une  personne  par  sa  manière  de  parler  au  cours  d'une
conversation, de même on peut s'en faire une idée  assez  juste
par son style : « Le style, c'est l'homme », a dit Buffon.
  Une lettre n'est autre chose qu'une conversation  par  écrit,
mais une conversation  dont  la  durée  est  limitée,  et  dans
laquelle on n'a pas le loisir de s'écarter de ce  qui  est  son
principal objet.
  Si l'on se figure .que l'on cause réellement avec la personne
à laquelle on écrit, on doit s'attacher à être dans  sa  lettre
aussi  simple,  aussi  naturel  qu'on  le   serait   dans   une
conversation réelle. On doit surtout  y  garder  une  politesse
scrupuleuse, quel que soit le motif de  la  correspondance.  La
pensée parlée  et  la  pensée  écrite  sont  loin  de  produire
toujours la même impression; un mot leste, une familiarité  qui
passeraient inaperçus dans la conversation, ou feraient tout au
plus sourire votre interlocuteur, pourraient, dans une  lettre,
le  blesser  gravement.  Soyez  donc  toujours  circonspect  en
écrivant, et surtout en écrivant des lettres d'affaires,  ou  à
des personnes qui vous sont supérieures par  le  rang,  par  la
fortune.
  Le proverbe dit qu'i! faut tourner sept fois sa  langue  dans
sa bouche avant de parler, et Boileau nous apprend que « ce que
l'on conçoit bien s'énonce clairement ». On ne commencera  donc
aucune  lettre  sans  réflexion.  Il  est  indispensable,  tout
d'abord, de définir nettement dans sa pensée le  but  de  celle
qu'on va écrire ; on doit ensuite choisir les arguments dont on
va se servir, peser les raisons que l'on y donnera.  Enfin,  il
est prudent de faire mentalement une sorte de  brouillon,  afin
d'éviter les incorrections et  les  négligences  auxquelles  de
mauvaises habitudes de langage pourraient vous exposer.
  Il est évident que la lettre ne prête  pas  aux  digressions,
aux développements auxquels peut donner lieu une  conversation.
La précision est  la  qualité  que  vous  devez  principalement
rechercher. Sachez exactement ce que vous voulez dire, et dites-
le en aussi peu de mots que possible.  Evitez  pourtant  d'être
trop concis, afin de ne  pas  rendre  obscure  l'expression  de
votre pensée. Ne perdez pas de vue que, si vous  savez  ce  que
vous voulez dire. votre correspondant ne l'apprendra que par la
lecture de votre lettre, et  que  si  vous  vous  êtes  mal  ou
insuffisamment   expliqué,   il   vous   comprendra   mal    ou
insuffisamment.
  Evitez d'abuser de termes de  votre  métier.  Ne  faites  pas
usage de mots d'argot, ni de  mots  à  double  sens,  ni,  bien
entendu, de locutions malhonnêtes ou  indécentes.  Ne  cherchez
pas à éblouir votre correspondant  par  l'emploi  d'expressions
recherchées. maniérées, hors de rapport avec l'objet  de  votre
lettre, l'éducation que vous avez reçue, le milieu auquel  vous
appartenez.
  Dans les lettres d'affaires, dans celles qui se rapportent  à
des choses  délicates,  ne  mettez  absolument  que  le  strict
nécessaire : relisez-les et, au besoin,  refaites-les  si  vous
vous êtes trop développé ou si vous n'avez pas été suffisamment
clair. Les paroles s'envolent, les écrits restent; ne l'oubliez
pas.
  Dans  les  lettres  de  sentiment,  n'exprimez  ce  que  vous
ressentez que dans les termes les plus respectueux. Evitez  les
grandes phrases, les comparaisons trop flatteuses,  les  termes
pompeux. Plus que toute autre, une  lettre  de  ce  genre  doit
toucher. émouvoir celle  ou  celui  qui  la  lira;  une  lettre
sincère, dictée par le c?ur, est toujours éloquente, alors même
qu'elle contient des imperfections.
  En écrivant  à  quelqu'un  qui  vous  est  supérieur  par  la
position sociale, par la fortune, par le talent, sachez  rester
digne, tout en témoignant à chacun le respect, la déférence  ou
l'admiration auxquels il a droit :  le  ton  général  de  votre
lettre, d'ailleurs. dépend de son but. Vous pouvez vous montrer
d'autant plus déférent et respectueux,  que  vous  ne  demandez
rien. Si vous demandez un service à  quelqu'un  qui  a  été  en
d'autres circonstances votre obligé ou celui de votre  famille,
ne le lui rappelez que très discrètement, et de  manière  à  ne
pas lui laisser croire que vous  vous  êtes  cru  en  droit  de
réclamer le paiement d'une dette.

  2. Les recommandations générales.
  Les recommandations commencent par le choix du papier.
    a). Le papier à lettres.
  Dans  la  correspondance  d`affaires  il  faut  utiliser  des
feuilles du papier blanc (non réglés), dont le  format  est  de
21x29,7 cm.
    b). Disposition matérielle de la lettre.
  Il y a une recommandation de la disposition  des  composantes
d’une lettre sur la feuille. Pour des lettres d’affaires il y a
un exemple suivant :


|Lieu, date                                                            |
|Nom ou qualité et adresse du signataire                               |
|Qualité et adresse du destinataire                                    |
|                                                                      |
|                                                                      |
|(4)Référence                                                          |
|(5)Objet                                                              |
|                                                                      |
|(6) Formule d`appellation                                             |
|(7) Formule d`attaque                                                 |
|                                                                      |
|(8) Formule de politesse                                              |
|                                                                      |
|(9) Signature                                                         |

2. (2) – Ôàìèëèÿ, òèòóë, ïðîôåññèÿ, çàíèìàåìàÿ äîëæíîñòü  è  ò.
   ï., è àäðåñ àâòîðà ïèñüìà.
     (3) – Äîëæíîñòü (òèòóë), àäðåñ àäðåñàòà.
      (4) – Ññûëî÷íûå ýëåìåíòû ïèñüìà. Íàïðèìåð:  «Â  îòâåò  íà
âàøå îáúÿñíåíèå» è ò. ä.
    (5) – Òåìà ïèñüìà: ïîâîä, ïî êîòîðîìó îíî íàïèñàíî.
    (6) – Îáðàùåíèå.
    (7) – Ïåðâàÿ ôðàçà ïèñüìà  ïîñëå  îáðàùåíèÿ  â  îôèöèàëüíûõ
ïèñüìàõ.
    (8) – Ïðèâåòñòâèå (çàêëþ÷èòåëüíîå).

  Voilà  le  modèle  d’une  lettre   d’affaires   (Demande   de
l’emploi) :



                                  Trefard, le 28 octobre 1986

                                   Jacques Sablier
                                   1, rue du Pre-aux-Chevauxe
                                   22904 Trefard

                                   Monsieur le Directeur
                                   De la S. A. E.  M.  du  Mont
Joly
                                   38299 Champblanc

     Ref. Annonce nº  017520
     parue dans le Bulletin d’information de la region
     Rhone-Alpes

    Objet : Demande d’emploi

            Monsieur le Directeur,
            En reponse a l’annonce que j’ai lue dans
        le Bulletin d’information  Rhone-Alpes, je voudrais
        solliciter un emploi d’instituteur dans l’ecole que
        vous  dirigez.
            Je vous prie de bien vouloir trouver ci-joint
               un curriculum-vitae. Je me mets, naturellement,
           a votre disposition pour vous communiquer les
           renseignements complementaires dont vous
               avez besoin.
            Esperant une reponse favorable, je vous prie
               de croire, Monsieur le Directeur, a l’expression
               de mes sentiments respectueux.


                                   J. Sablier

    On laisse a gauche  80  mm  de  marges.  Apres  la  formule
d’appellation il faut mettre une  virgule  puis  un  intervalle
d’une ou deux lignes. Ensuite c’est le corps de la lettre  meme
(les marges de 30-40 mm). Chaque ligne doit  etre  ecrite  tres
droit avec des intervalles egaux entre les  lignes.  Entre  les
alines  d’une  lettre  il  faut  faire  un  intervalle  double.
L’ecriture doit etre lisible, il est defendu  de  rayer  et  de
corriger.
  Il faut noter que l’exterieur d’une lettre joue un role  tres
important     et     parfois     decisif.Certaines      lettres
d’affaires(par.ex. demande de l’emploi) doivent etre ecrites  a
la main.Les  derniers temps on n’examine meme pas  des  lettres
mal ecrites. Voila pourquoi il  faut  bien  savoir  les  regles
suivantes :
  1). Il ne faut pas commencer une lettre  par  le  mot « Je ».
Sauf une « J’ai l’honneur de vous informer… » 
  2). Le premier  alinea  doit  etre  bref.  Il  doit  contenir
l’information qui explique la raison de  cette  lettre.  Il  ne
doit depasser de 5 lignes.
  3). Le deuxieme alinea contient l’information essentielle.
  4). Il est mieux  de  placer  une  lettre  d’affaires  sur  1
feuille.
  5). En tous cas la marge  a gauche  doit  etre  droit  et  la
marge a droite du texte-au moins 20 mm.
  6). Dans la formule d’appellation il faut ecrire Monsieur  et
Madame.
  7). Devant la formule de politesse il faut faire l’intervalle
de 2 lignes.
  8). La signature suit la formule de politesse. Si elle  n’est
pass lisible il faut ecrire le nom de l’auteur d’une lettre.
       3. Les recettes de base.  Voici des conseils qui  valent
pour toute votre correspondance.

  a). LES  TROIS PARTIES DE LA LETTRE.

  Quel que soit le genre  de  la  lettre  à  écrire,  le  petit
travail de  réflexion  qu'elle  nous  impose  est  à  peu  près
toujours le même. Qu'avons-nous exactement à dire ?  Sur  quels
points devons-nous insister particulièrement ? Quels  arguments
tenons-nous à présenter et à faire valoir ?
  S'il s'agit d'une  lettre  un  peu  délicate,  importante  ou
complexe, n'hésitez pas à faire  un  plan  :  c'est  encore  la
meilleure façon d'y voir clair  et  de  ne  rien  omettre.  Une
lettre  bien  faite,  tout  comme  les  dissertations  ou   les
rédactions que nous faisions en  classe,  comporte  logiquement
trois parties : l'exposition, le développement, la conclusion.
  Dans la première partie, après l'appel (Monsieur,  Cher  Ami,
Chère Madame, Mon cher confrère, etc.),  vous  exposez  ce  qui
fait l'objet de votre lettre. Au cours de la  deuxième  partie,
vous  le  développez  avec  tous  les  détails  et   précisions
nécessaires. La troisième  partie  sera  la  conclusion  et  se
terminera par la salutation finale, encore appelée  formule  de
politesse.
  Il est évident que ces parties seront de taille inégale. A la
deuxième, vous ne craindrez pas de  donner  toute  la  longueur
nécessaire, tous les développements que  vous  jugerez  utiles.
Les première et troisième  parties  peuvent  être  tenues  pour
accessoires, puisqu'elles ne traitent pas du  sujet  principal.
Souvenez-vous pourtant qu'elles ont, en  fait,  une  importance
considérable ; en effet, bien rédigées elles  soulignent  votre
sens de l'ordre, votre logique,  votre  clarté  de  pensée  et,
servant de cadre au développement, en facilitent grandement  la
compréhension.
     Pour écrire une lettre sans  fautes  ni  reproches...  Une
lettre n'est pas de  la  littérature.  On  vous  pardonnera  de
n'avoir pas de style personnel si vous écrivez correctement  et
clairement. Fuyez  l'emphase,  la  boursouflure,  les  formules
prétentieuses. Quand vous écrivez, soyez naturel. Restez  vous-
même.
  La langue française, longtemps langue  diplomatique,  est  la
plus  claire  qui  soit.  N'abîmez  donc  pas  ce   merveilleux
instrument qui vous a  été  donné  pour  exprimer  parfaitement
votre pensée.
  Souvenez-vous aussi que vos correspondants ne sont  pas  tous
des rentiers. N'envoyez donc pas d'interminables épîtres.  Même
à vos amis, n'imposez pas la lecture de  «  lettres-fleuves  »,
mais ne leur écrivez pas non plus, par un scrupule inverse,  de
lettres rédigées en style télégraphique. Dans la correspondance
comme en toutes choses, il faut un juste milieu.  Affectez  une
précision sans sécheresse, soyez simple sans vulgarité,  concis
sans  laconisme,  élégant  sans   affectation,   correct   sans
froideur.
  Pas de fautes d'orthographe !
  Dans  le  passé,  on  prenait  beaucoup  de   libertés   avec
l'orthographe car elle ne répondait pas à des règles  strictes.
Les grands seigneurs d'autrefois ne rougissaient pas d'émailler
leurs épîtres d'innombrables fautes et  Napoléon  lui-même  est
détenteur en la matière d'une espèce de record posthume.
  Que ces exemples ne vous .servent pas d'excuse :  les  fautes
d'orthographe ne sont plus permises. Recourez sans  hésiter  au
dictionnaire chaque fois que vous êtes dans l'incertitude.  Les
pages qui suivent vous présentent quelques-unes des  nombreuses
difficultés de notre langue, et un moyen amusant  d'en  vaincre
beaucoup, grâce au Jeu des cent erreurs.
  Voici d'abord des mots qui, si l'on en juge  par  la  lecture
des journaux, des lettres ou des manuscrits, semblent poser des
problèmes à beaucoup de monde...
|absorption       |ceux-là lui sont |dilemme          |
|                 |dus              |                 |
|accoler          |de plain-pied    |enivrer          |
|annihiler        |des ayants droit |en tout cas      |
|appétit          |des chefs-d'?uvre|il résout        |
|ayez (jamais     |des nouveau-nés  |ils se sont      |
|ayiez)           |                 |succédé          |
|cela lui est dû  |de tout temps    |soyez (jamais    |
|                 |                 |soyiez)          |

         Vérifiez les accents
  On a trop souvent tendance à les oublier lorsqu'on écrit à la
main. Ne  soyez  ni  négligent  ni  ignorant.  Dans  le  doute,
consultez votre dictionnaire. Il y a des cas où il  est  permis
d'hésiter. En voici quelques-uns :
  aiguë (aigue selon l'Académie), assener, bâiller,  bâillement
la bailler belle et bayer aux corneilles,  çà  et  là,  diesel,
événement (l'Académie admet aujourd'hui événement,  conforme  à
la prononciation), férié (jour ordinaire) et féerie,  féerique,
genevois, grâce et gracieux, rébellion et se rebeller  receler,
refréner ou réfréner, règle, règlement et réglementer, repartie
(réplique)  revolver,  roder,  rôdeur  et  roder  (un  moteur),
select, téter et têtard
  N'abrégez pas trop !
  Toujours  déplaisantes   pour   nos   correspondants,   voire
irritantes  ou  grossières,  les  abréviations,  en   principe,
doivent être formellement bannies de nos lettres et cartes.  La
même remarque s'applique aux enveloppes. N'écrivons pas « Chère
Mlle » mais Chère Mademoiselle ; n'adressons pas notre lettre à
« M. Durand » ou à « Mme  Dupont  »  mais  à  Monsieur  Durand,
Madame Dupont.
  Il ne faut pas envoyer à un correspondant des rébus du  genre
de celui-ci : Cf. vers. C/C.  S.  P.,  mais  écrire  en  toutes
lettres : reportez-vous au versement  qui  a  été  effectué  au
compte courant de la Société parisienne. Les abréviations n'ont
d'autre excuse que de faire gagner du temps ; faut-il que notre
correspondant,  la  sueur  au  front,  perde  le  sien  à   les
déchiffrer ?
  Dans la correspondance  commerciale,  certaines  abréviations
sont  tolérées,  que  l'on  trouvera  à   leur   place   ;   en
correspondance courante, l'abréviation n'est  admise  que  pour
certaines charges  et  certains  titres  nobiliaires,  dont  on
trouvera la liste dans tous les dictionnaires,  et  aussi  pour
désigner certains mots conventionnels d'utilisation fréquente :
T.S.V.P. (prière de tourner la  page),  P.-S.  (post-scriptum),
N.B. (nota bene), R.S.V.P. (prière de répondre), etc.
  De même, on pourra écrire Au. pour avenue, Bd (ou  Bld)  pour
boulevard, Cdt pour Commandant, St-Antoine pour  Saint-Antoine,
mais il sera toujours préférable d'écrire le mot en entier.

  L'alinéa

  II se trouve marqué toutes les fois que l'on va à  la  ligne.
Il est indispensable de commencer un nouvel alinéa chaque  fois
que l'on change de sujet. Mais ne  craignez  pas  de  le  faire
aussi souvent qu'il le faut : votre lettre y gagnera en  clarté
et sera d'une lecture plus agréable. Je me souviens avoir lu un
traité assez rébarbatif avec le plus grand  plaisir  parce  que
l'auteur avait pris la  précaution  d'aller  fréquemment  à  la
ligne. Une typographie ainsi aérée incitait à la lecture  alors
qu'en « pavé »,  elle  aurait  vite  découragé  les  meilleures
volontés !

  b).  LA  PONCTUATION.   On  ne  saurait  trop  insister   sur
l'importance de la ponctuation, car non seulement elle facilite
la lecture de nos lettres,  mais  c'est  elle,  la  plupart  du
temps,  qui  donne  aux  lignes  que  nous  traçons  leur  sens
véritable. Jamais gratuite, la ponctuation est la logique même.
  Trois aspects d'une même phrase vous en convaincront :
  Pierre dit Paul est un menteur.  Pierre,  dit  Paul,  est  un
menteur. Pierre dit : Paul est un menteur.
  La première phrase, totalement  privée  de  ponctuation,  est
inintelligible ; dans ! la deuxième, deux virgules suffisent  à
nous faire comprendre que Pierre, selon Paul, est un menteur  ;
dans la troisième, enfin, deux points suffisent à renverser  la
question, et c'est Paul, de l'avis de Pierre,  qui  devient  un
menteur.
  On pourrait multiplier les exemples de ce  genre  et  montrer
même que certains textes, peu ou  mal  ponctués,  ont  eu  pour
effet d'engendrer de graves complications historiques. Dans  la
pratique, il suffit de se souvenir  que  des  virgules  ou  des
points mal placés (ou absents) peuvent  dénaturer  complètement
le sens d'une  phrase et causer ainsi un très grave  préjudice.
Du reste, la simple politesse nous  impose  de  ponctuer  notre
correspondance comme il convient.
  A l'heure actuelle, la plus grande fantaisie  règne  dans  ce
domaine. Pourtant,  des  règles  bien  précises  gouvernent  la
ponctuation. Si tel ou tel écrivain a trouvé bon de s'en donner
de nouvelles, il est hors de question de les oublier  quand  on
écrit une lettre, quel qu'en soit le destinataire.

  La virgule

  Elle sépare les parties semblables d'une  même  phrase,  ou  les
différents termes d'une énumération ; on l'emploie aussi avant et
après tout groupe de mots qu'il est possible  de  supprimer  sans
que la phrase cesse d'être compréhensible.

  Le point-virgule

  II sépare des parties importantes d'une phrase, sans  pour  cela
marquer une coupure aussi nette que le point.

  Le deux-points

  II  s'emploie  devant  une  citation,   une   explication,   une
énumération, ou encore devant une phrase qui développe  une  idée
contenue dans la précédente.
  Le point
  II sert à marquer la fin de chaque phrase.

  Les points de suspension

  Placés à la fin d'une phrase, ils indiquent  un  sous-entendu
qu'il appartient au lecteur de commenter lui-même. Ils  donnent
souvent aussi un ton ironique à la phrase  ainsi  inachevée  et
tiennent alors lieu de ce fameux point d'ironie dont  on  parle
toujours sans l'inventer jamais... Notons enfin que  le  nombre
de points de suspension n'est pas indifférent : la  règle  veut
que l'on en mette trois, ni plus, ni moins. Il ne  faut  jamais
faire suivre l'indication abréviative « etc. » par  des  points
de suspension : ce serait un pléonasme !

  Les points d'exclamation et d'interrogation

  Ils marquent respectivement la fin des  phrases  exclamatives
et interrogatives. Dans chacun de ces deux cas, un  seul  point
suffit ; les !!!! ou ???? sont seulement des marques de mauvais
goût, et le système  hybride  !!??!!  ou  ?!?!  une  discutable
fantaisie.

  La parenthèse

  On enferme entre ses deux éléments toute phrase ayant un sens
à part, au milieu d'une autre.

  Les guillemets

  Ils se placent au commencement et à la fin des  citations  ou
des paroles  que  'on  rapporte  textuellement.  On  ouvre  les
guillemets («) au début de la citation  et  on  les  ferme  (»)
après la dernière marque de ponctuation de cette  citation.  On
entoure de guillemets  un  mot  étranger  lorsqu'il  n'est  pas
employé couramment en français.

  Le tiret

  II est surtout utilisé  pour  séparer  les  paroles  de  deux
interlocuteurs  ;  dans  tous  les  autres  cas,  et  notamment
lorsqu'il  s'agit  d'exprimer  une  idée  subsidiaire,  il  est
préférable de recourir à la parenthèse qui ne risque pas, elle,
d'être prise pour un trait d'union (plus court que le tiret).

  c).   LES  PARTICIPES  PASSÉS.   II  n'est  pas  question  de
s'étendre sur les règles des participes  passés,  il  y  a  des
grammaires pour cela. Vous n'avez sûrement pas  oublié  qu'avec
l'auxiliaire être, le participe passé s'accorde avec  le  sujet
et qu'avec avoir,  il  s'accorde  avec  le  complément  d'objet
direct (c.o.d.) du verbe, quand  celui-ci  le  précède  :  j'ai
chanté une chanson ; la chanson que j'ai chantée.
  Vous trouverez donc ici les principaux cas où il  est  permis
de se poser la question : y a-t-il accord ?  Les  dictionnaires
ne sont pas toujours explicites sur ce point et il est bien peu
satisfaisant d'accorder un participe passé au petit bonheur  ou
d'avoir à recommencer une lettre parce qu'on a préféré  tourner
la phrase autrement.
  Relisez de temps en temps ces  cas  particuliers.  Comme  ils
s'appuient sur la logique, vous verrez que, très vite, vous  ne
considérerez plus ces diables d'accords comme des  épouvantails
!

  Les participes passés sans auxiliaire

  Ce sont ceux que l'on  rencontre  surtout  dans  les  lettres
commerciales. Placés avant un nom  (ou  substantif),  ils  sont
invariables.
|accepté      |ci-annonce   |étant entendu|non compris  |
|admis        |ci-épinglé   |entendu      |non compté   |
|approuvé     |ci-inclus    |étant donné  |passé        |
|             |             |(1)          |             |
|attendu      |ci-joint     |eu égard à   |reçu         |
|autorisé     |communiqué   |excepté      |signé        |
|certifié     |compris      |expédié      |vu           |
|ci-annexé    |considéré    |lu           |y compris,   |
|             |             |             |etc.         |

   On peut aussi écrire : étant données les circonstances. Mais
on écrira : les feuilles ci-jointcs, les pièces ci-incluses.

  Les participes passés avec l'auxiliaire avoir

  Méfiez-vous de certains verbes qui  peuvent  être,  selon  le
sens de la phrase, transitifs  (avec  c.o.d.)  ou  intransitifs
(sans c.o.d.).

|boire        |faire        |régner       |sortir       |
|courir       |manquer      |rentrer      |téléphoner   |
|coûter       |mesurer      |sauter       |valoir       |
|descendre    |monter       |servir       |vivre        |
|dire         |peser        |sonner       |voler        |

  Par exemple :
  Les caisses (c.o.d.) qu'il a pesées.
  Les 10 kilos (c. circonstanciel de poids) que ces caisses ont
pesé.
  Les fautes (c.o.d.) qu'elle a faites.
  Durant les vingt minutes (c.  circonstanciel  de  temps)  que
j'ai couru.
  Les risques (c.o.d.) que j'ai courus.

  Suivis de l'infinitif

  II y a accord si le sens est actif :
  Les soldats que j'ai vus partir  (j'ai  vu  les  soldats  qui
partaient, qui étaient en train de partir).
  Il n'y a pas accord si le sens est passif :
  Les soldats que j'ai vu décorer (j'ai  vu  les  soldats  être
décorés).
  Ces lettres que l'on m'a dit être de vous.
  Je les ai fait chercher (le participe passé/ait est  toujours
invariable lorsqu'il est suivi d'un infinitif).

  Précédés du pronom le

  Quand le est neutre, il n'y a pas accord :
  Jeanne était moins heureuse qu'elle ne l'avait imaginé. Quand
le représente un nom bien défini, il y a accord :
  Cette maison, je l'avais imaginée plus accueillante.

  Précédés du pronom en

  Comme les meilleurs auteurs font ou ne font pas l'accord,  la
  règle  la  plus  simple  sera   de   laisser   le   participe
  invariable :
  Voyez ces plats, en avez-vous goûté ? Des cerises, combien en
avez-vous pris ?

  Avec un mot collectif ou partiel

  L'accord est commandé par ce qui domine dans la phrase  :  le
sujet ou la quantité.
  La moitié du travail qu 'il a terminé(e).
  La partie du mobilier que vous avez réparé(e).
  Le peu de confiance que vous m'avez lémoigné(e).
  C'est donc à vous  de  choisir  ce  que  vous  désirez  faire
ressortir.
     Les participes passés des verbes pronominaux
  • II y a accord avec l'objet direct s'il est placé avant :
  Jean et Jacques se sont battus (ils ont  battu  se,  c'est-à-
  dire eux-mêmes).  Les  efforts  qu'il  s'est  imposés  (il  a
  imposé à lui  que,  c'est-à-dire  les  efforts).  Elle  s'est
  coupée, elle s'est sentie mal. Ils se sont imaginés libres.
  • II n'y a pas accord si l'objet direct est placé après :
  Elle s'est coupé les ongles.
  Ils se sont imaginé qu 'on leur en voulait.
  Elle s'est senti attraper par le bras.
  • Avec l'infinitif, les deux formes sont bonnes :
  Elle s'est laissé(e) mourir.
  • Sans c.o.d., pas d'accord :
  Nous nous sommes  écrit,  parlé  (à  qui  ?  à  nous  :  c.o.
indirect). Mais on écrira :
  Nous nous sommes vus (qui ? nous : c.o.d.).
  • Avec des verbes pronominaux à sens  non  réciproque,  il  y
toujours accord avec le sujet :

|s'apercevoir de  |se douter de     |se porter vers    |
|s'attaquer à     |s'échapper de    |s'en prendre à    |
|s'attendre à     |s'ennuyer de     |se prévaloir de   |
|s'aviser de      |s'imaginer       |se refuser à      |
|se battre comme, |se jouer de      |se résoudre à     |
|en               |                 |                  |
|se connaître à,  |se moquer de     |se saisir de      |
|en               |                 |                  |
|se défier de     |se plaindre de   |se servir de      |
|                 |                 |se taire          |

  Elles se sont défiées de lui. Ils se sont  prévalus  de  leur
grade.
  * Avec des verbes pronominaux de sens passif, il y a toujours
accord avec le sujet :
  Ces toiles se sont bien vendues.

  Les participes passés des verbes impersonnels

  Le participe passé de ces verbes est toujours invariable :
  Quelle témérité il lui a fallu ! Les tempêtes qu'il y  a  eu.
Les chaleurs qu 'il a fait.

  d). LA CONCORDANCE DES TEMPS.  Dans  beaucoup  de  cas,  elle
n'est plus aujourd'hui respectée car l'imparfait du subjonctif,
avec ses terminaisons en asse et assiez, isse  et  issiez,  est
tombé dans un juste oubli.  En  revanche,  la  3e  personne  du
singulier est encore en usage, surtout si l'on s'adresse à  des
puristes :
  Je souhaite qu'il vienne. Je souhaitais (ou souhaiterais)  qu
'il vînt.
  Mais on ne vous tiendra pas  rigueur  d'écrire  qu'il  vienne
dans les deux cas.
  Inversement, il peut arriver que vous  mettiez  un  verbe  au
subjonctif alors qu'il doit s'écrire à l'indicatif :
  C'est à ce moment qu'il vint (ou qu'il vînt ?) Un  bon  moyen
d'éviter la faute : imaginez la phrase à un autre temps :
  C'est à ce moment qu'il est venu (et non qu'il soit venu). Le
verbe venir doit donc être à l'indicatif.
  Attention : après que entraîne toujours  l'indicatif,  jamais
le subjonctif.

  e). LA CONSTRUCTION  DES  PHRASES.Voici  deux  défauts  assez
répandus, même chez ceux qui font profession d'écrire...
  La phrase ambiguë
  Rien n'est plus irritant que de  lire  une  phrase  qui  peut
avoir deux sens. On ne sait lequel choisir et la  compréhension
en  souffre.  Voici  quelques  exemples  qui   montrent   cette
négligence de construction.
  Les professeurs ne donnent plus d'interrogations écrites  aux
étudiants, si bien qu'ils ont moins de travail.
  Qui ? les professeurs ou les étudiants ? Jean est allé  à  la
pêche avec Jacques et sa s?ur. La s?ur de qui ? de Jean  ou  de
Jacques ? Richard est au loin, Gérard ne pense qu'à lui. Gérard
est-il un altruiste ou un égoïste ?

  La phrase bancale

  C'est là une rupture de construction qui tend à se  répandre.
Le premier membre de la phrase  reste  indépendant  du  second,
alors qu'il devrait lui être logiquement rattaché.
  Ayant bourlingué sur toutes les mers, la navigation n 'a  pas
de secrets pour lui. Il faut écrire :
  La navigation n 'a pas de  secrets  pour  lui  puisqu  'il  a
bourlingué sur toutes les mers. Ou :
  Ayant bourlingué sur toutes les mers, il avait  une  parfaite
connaissance de la navigation.

      4.Lettres d'Affaires.
  Sous cette  rubrique,  on  peut  ranger  toutes  les  lettres
traitant d'intérêts matériels, lettres entre commerçants, entre
particuliers et gens de loi;  entre  fournisseurs  et  clients,
propriétaires et locataires, employés ou ouvriers  et  patrons,
etc., etc. Ces lettres, plus que  toutes  les  autres,  doivent
être nettes, claires, dégagées de tout ce qui n'a pas  trait  à
leur objet. L'on doit n'y employer que des expressions  d'usage
courant;  les  commencer  et  les  terminer  par  les  formules
usuelles. C'est surtout avant  de  commencer  la  rédaction  de
celles-là qu'on doit se bien pénétrer de ce  qu'on  veut  dire,
afin d'y mettre tout ce qui est nécessaire et rien au delà.
  Talleyrand a dit : « Donnez-moi dix lignes de l'écriture d'un
homme, et je me charge de le faire pendre. » En effet,  il  est
toujours possible de faire ressortir d'une phrase,  et  à  plus
forte raison de toute une lettre, un sens que l'auteur n'a  pas
voulu ou n'a pas cru y mettre. C'est pourquoi, en écrivant  des
lettres de cette nature, il convient d'être très circonspect.
  Il sera prudent, dans beaucoup de  cas,  de  lier  la  lettre
qu'on écrit à celle à laquelle on  répond,  en  rappelant  dans
celle-ci la substance de celle-là. De  même,  si  ce  que  l'on
écrit fait suite d'une manière ou de  l'autre  à  des  missives
antérieures, il sera bon de rappeler la  date  de  la  dernière
envoyée pour la même affaire.
  Si l'on écrit à un  homme  de  loi  pour  plusieurs  affaires
distinctes, on fera autant de  lettres  que  d'affaires.  Cette
précaution permettra au correspondant de classer chacune de vos
communications  dans  le  dossier  auquel  elle  se   rapporte.
Autrement,  votre  lettre  commune  serait  classée  dans  l'un
quelconque des dossiers qui vous intéressent, et, plus tard, on
ne songerait peut-être pas à aller l'y chercher.
  Si vous faites une commande,  définissez  exactement  ce  que
vous voulez qu'on vous livre; si c'est une réclamation, qu'elle
soit formulée  en  termes  mesurés,  car  vous  devez  toujours
supposer, jusqu'à preuve du contraire, que l'erreur  dont  vous
vous plaignez a été commise de bonne foi.
  En tous ces cas, abstenez-vous de faire « de  la  littérature
». A moins  qu'il  ne  s'agisse  de  solliciter  un  délai,  de
demander un service, plus votre lettre  sera  sèche  et  nette,
mieux cela vaudra. Mais il est bien certain que si  l'objet  de
votre lettre vous oblige à  faire  appel  à  la  générosité,  à
l'obligeance  d'un  correspondant,  vous  devrez  employer  des
termes propres à éveiller en lui de l'intérêt pour vous.

  5.Formules pour  commencer  les  lettres  d’affaires(Formules
d’appellation).
  A un fournisseur :
  Monsieur ou Madame.
  Monsieur X... ou Madame X...
  Cher monsieur X... ou Chère madame X...
  A un client :
  Monsieur ou Madame.
  Très honoré monsieur ou madame.
  Monsieur et cher client. (Ne peut s'employer au
  féminin que si le fournisseur est une dame.)
  Entre commerçants :
  Monsieur ou Monsieur A...
  Cher monsieur ou Cher monsieur A...
  Cher confrère ou Cher confrère et ami.    ,
  Messieurs ou Messieurs X... et Cle.
  A un homme de loi :
  Cher naître ou Mon cher maître.
  Monsieur et cher maître ou Cher maître et ami.
  Monsieur et honoré maître ou Monsieur et cher
  maître.
  A un responsable  d’une  institution,  d’une  association  ou
d’entreprise :
  Monsieur le Directeur
  Monsieur le Proviseur (Äèðåêòîð ëèöåÿ)
  Monsieur l’Inspecteur
  Monsieur le Secretaire general
    Monsieur le Chef de Service
  Monsieur le President;
   A un elu :
  Monsieur le Maire
  Monsieur le Conseiller
  Monsieur le Depute ;
   A un avocat :
  Maitre ;
   A un professeur :
  Monsieur, Madame;
  A  une  personne  qui  a  le  meme  rang  que  vous  au  plan
professionnel :
  Cher collegue,
  Cher  confrere  (entre   avocats,   medecins,   membres   des
professions liberales ).
  A quelqu’un que vous connaissez assez peu :
  Monsieur, Madame ;
  A une personne avec qui vous avez des rapports cordiaux :
  Mon cher ami
  Cher ami
  Mon cher Paul
         Les mots Monsieur et Madame ne demandent pas  l’emploi
du nom.
  6. Formules pour terminer les lettres d’affaires (Formules de
politesse).
      Ces  formules  changent,  suivant  le  correspondant,  sa
position sociale, les relations que l'on entretient  avec  lui,
etc., etc.
  Il va sans dire que l'on doit éviter, pour finir  aussi  bien
que pour commencer les lettres, les formules ou trop sèches, ou
obséquieuses, ou prétentieuses.
  D’egal a egal :
  Je vous prie d’agreer, Monsieur, mes salutations…
  Je  vous  prie  d’agreer,  Monsieur,  l’expression   de   mes
sentiments les meilleurs…
  Recevez l’expression de mes sentiments distingues
  A un superieur :
  Je vous  prie  de  croire,  Monsieur…a  l’expression  de  mon
profond respect
  Je vous prie d’agreer Monsieur… l’expression de  mon  profond
respect
  Je vous  prie  de  croire,  Monsieur…a  l’expression  de  mes
sentiments devoues
  Je vous prie de  croire,  Monsieur…  a  l’expression  de  mon
respectueux  devoument
  Je  vous  prie  d’agreer  Monsieur  …  l’expression  de   mes
respectueuses salutations.
  A un subordonne :
  On  ecrit  Monsieur  ou  Cher  Monsieur  et  on  lui   envoit
l’assurance de ses meilleurs sentiments.
  On  repete  la  formule  d’appellation  dans  la  formule  de
politesse :
  Je vous prie d’agreer, Monsieur le Directeur, l’expression de
mon respectueux devouement.
7. L’enveloppe.
D’apres les instructions, la suscription  de  l’enveloppe  doit
contenir :
1.  Le  nom  et   le   prenom   du   destinataire,   le   titre
(facultativement). Si vous ne  connaissez  pas  le  nom  et  le
prenom
il faut ecrire sa quaite ou profession.
2. Son domicile : rue et numero.
3. L’index.
4. Le nom du departiment en France ou le nom du pays etranger.
      Sur l’enveloppe il faut ecrire Monsieur et Madame. Si  on
s’adresse aux epoux-Monsieur et Madame Duroy.



3. La conclusion.
     Dans la conversation, il  nous  arrive  de  commettre  des
lapsus sans grande importance. Nous nous reprenons aussitôt  et
notre interlocuteur, en général, ne  songe  pas  à  nous  faire
grief  d'une  bévue  accidentelle,  aussitôt  rectifiée  :  les
paroles s'envolent !
  Pour nos lettres, la  question  est  bien  différente.  Notre
missive une fois expédiée, le mal est fait — si mal il  doit  y
avoir. On nous jugera sur ce que nous avons écrit  et  nous  ne
serons pas là pour nous corriger ou pour expliquer ce que  nous
avons voulu dire. C'est notre lettre  qui  s'exprimera  en  nos
lieu et place et nous serons naturellement dans l'impossibilité
de modifier la mauvaise impression qu'elle aura faite. Ainsi se
trouveront trahis  par  négligence  nos  sentiments'  profonds,
voire nos intérêts professionnels ou commerciaux :  les  écrits
restent !



  4. La liste des ouvrages utilisés :


  1. La bonne correspondance. Henri Fontenay. Editions  Nathan,
     Paris, France, 1996.
  2.   Le   parfait   secrétaire :   correspondance    usuelle,
     commerciale  et  d’affaires.  Louis  Chaffurin.  Librairie
     Larousse, Paris, France, 1954.
  3. La correspondance de  tout  le  monde.  Lucien  Hendebert.
     Editions Albin Michel, Paris, France, 1982.
  4.   La   correspondance   personelle,   administrative    et
     commerciale. Odile Grand – Clément Mikles, Paris,  France,
     1996.